Les incontournables

Garez votre véhicule sur la place du Vivier à Sarrancolin et dirigez-vous vers le rocher école d’escalade, au pied de la falaise derrière l’église. Au bord du canal de la Neste, une plaque interprétative du Pays d’art et d’histoire des vallées d’Aure et du Louron vous présente la construction de ce canal et son rôle majeur dans l’alimentation et l’irrigation de la Gascogne.Rejoignez ensuite la porte d’entrée de l’église Saint-Ebons, datant du XIe-XIIe siècle (plaque interprétative du Pays d'art et d'histoire). L’église est ouverte tous les jours, vous pouvez donc la visiter : ne manquez pas la châsse de saint Ebons, l’ensemble des 26 stalles du chœur, le bénitier en marbre de Sarrancolin et le tout récent autel dont les pieds ont été taillés dans les différents marbres locaux (marbre vert, « opéra fantastico » ou marbre d’Antin pour le plus flamboyant, marbre gris/rosé, riche en traces fossilifères).

A propos

L’église romane Saint-Ébons est datée du XIe-XIIe siècle. Elle faisait autrefois partie d’un prieuré bénédictin détruit en 1789. L’originalité de cette église romane réside dans son plan en croix grecque qui résulte de plusieurs campagnes de construction et qu’aucune autre église de la vallée ne présente. À l’ouest, la puissante tour carrée du clocher, haute de 35m, est coiffée par une flèche cantonnée de quatre clochetons en ardoise. S’élevant sur 3 niveaux, le clocher est ajouré progressivement sur chacune de ses faces jusqu’au niveau supérieur qui est percé par de vastes baies géminées encadrées par 3 voussures. Ébons était un moine bénédictin de l’abbaye de Conques. .

Empruntez ensuite la route départementale en direction d’Arreau sur quelques mètres. Remarquez les deux tours restaurées de l’ancienne enceinte fortifiée de Sarrancolin, puis prenez à gauche, le Biais Michèle en direction de la Neste. Vous longez les vestiges du mur d’enceinte attenant à la porte fortifiée Sainte-Quitterie, datant du XVIe siècle (plaque interprétative du Pays d'art et d'histoire).

A propos

porte sainte quitterie

La porte Sainte-Quitterie est datée du 2e quart du XVIe siècle. Elle est la seule porte encore debout de l'ancienne fortification de Sarrancolin. En effet jusqu'au XVIIIe siècle, la ville était ceinturée par des murailles. Quatre portes, placées aux 4 points cardinaux, assuraient les communications avec l'extérieur. La porte Sainte-Quitterie au sud, la porte Saint-Antoine – actuelle place de la barbacane - au nord, la porte de la Neste face au pont d'Ilhet à l'est et la porte du Vivier à l'ouest. La porte Sainte-Quitterie est inscrite parmi les Monuments historiques en 1941.

Passez sous la porte et poursuivez par la rue Royale, ancienne voie principale de circulation du village ; sur votre gauche, ne manquez pas les maisons Noguès et Abadie, au n°7 et 9 de la rue Royale, datant du XVIe siècle (plaque interprétative du Pays d'art et d'histoire). Remarquez tout le long de la rue, les encadrements de portes aux linteaux sculptés de millésimes et les maisons à pans de bois datées du XVIe siècle. À l’intersection, continuez sur votre gauche. Une plaque interprétative présente la maison Dourdet. Vous êtes arrivés face à l’hôtel de ville construit dans les années 1934-35. L’ancienne mairie-halle ayant été démolie en 1934 pour permettre l’élargissement de la rue menant à l’usine électrométallurgique (construite au début du XXe siècle), ainsi qu’au village d’Ilhet. Au pied de la mairie, sur la gauche une plaque interprétative du Pays d'art et d'histoire détaille l’exploitation des fameux « marbres de Sarrancolin », dont vous pourrez admirer quelques magnifiques plaques au premier étage de la mairie.

Continuez à longer la rue Royale jusqu’à la place de la Barbacane (ancien emplacement d’une porte fortifiée), puis faîtes demi-tour et empruntez sur votre gauche la rue Noire. L’ancien bourg s’est développé autour de ces rues à l’époque médiévale. Remarquez les façades des maisons et la statuette suspendue au n°21 de la rue. Prenez à gauche pour traverser le pont qui enjambe la Neste.

Suivez ensuite la route des marbres et tournez à gauche à la prochaine intersection, sur l’avenue de la gare. Vous arrivez à l’ancienne gare de Sarrancolin. Sur l’autre façade du bâtiment, il reste encore l’horloge et tout le système d’aiguillage des trains (pour l’anecdote, Francis Cabrel a tourné le clip de la chanson « Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai » à cet endroit). Extrait d’une exposition du Pays d’art et d’histoire des vallées d’Aure et du Louron : « le passage du train en vallée d’Aure semblait une nécessité pour ce territoire isolé des principales villes (Lannemezan, Bagnères-de-Bigorre et Tarbes) où les affaires courantes avaient lieu. Reconnue d’utilité publique en 1882, une liaison Lannemezan-Arreau fut réalisée entre 1889 et 1897 par la Compagnie des Chemins de Fer du Midi. Cette ligne de 25 km, ouverte le 1er août 1897, dessert les gares de Sarrancolin et Arreau. (…) Fermée au trafic-voyageurs le 02 mars 1969, la voie est restée ouverte aux convois de marchandise jusqu’à l’usine Péchiney de Beyrède. En 1971, la section Sarrancolin-Arreau est officiellement fermée à tout trafic, et le 12 décembre 2004 elle est définitivement fermée entre Lannemezan et Sarrancolin. ». En face de la gare se trouve une ancienne usine construite en 1913 (les Abrasifs du Sud-Ouest). Ces locaux sont utilisés aujourd’hui par l’usine de Beyrède-Jumet qui fabrique du corindon brun (abrasif), pour stocker leur matière première. Extrait d’une exposition du Pays d’art et d’histoire des vallées d’Aure et du Louron : « À l’aube du XXe siècle, le nord de la vallée d’Aure devient un important centre industriel dont l’implantation a été choisie pour sa proximité avec l’eau, source d’énergie naturelle exploitée pour produire de l’électricité. De plus, le chemin de fer entre Lannemezan et Arreau, avec arrêt à Sarrancolin, peut assurer l’importation de matières premières et l’exportation de produits manufacturés des usines. C’est pourquoi la Société Aluminium du Sud-Ouest décide, dès 1906, d’implanter une usine d’aluminium sur le territoire de Beyrède. (…). En 1913, une autre usine est construite face à la gare de Sarrancolin : les Abrasifs du Sud-Ouest. Elle fabrique du corindon, abrasif obtenu par fusion à partir de la bauxite (minerai d’aluminium) qui était importée d’Ariège. (…). En 1952, le groupe construit une nouvelle usine à Beyrède-Jumet pour la fabrication du corindon brun. L’usine de la gare, quant à elle, ferme ses portes (…). Ce passé industriel a fortement marqué le paysage architectural de Sarrancolin par la construction de logements ouvriers à l’entrée nord du bourg (série de 10 maisons d’ouvriers, dites le Grand Coron ; maisons jumelles dites pavillons Grasset ; magasin coopératif de la cité ouvrière, dit magasin SADA ; cinéma aujourd’hui transformé en salle de spectacle « Le paradiso »...). Ces constructions bordent l’entrée Nord de Sarrancolin, le long de la route départementale.

Revenez sur vos pas, et prenez à gauche pour traverser la voie ferrée. Montez la route du Tous et prenez la première rue à droite (rue du Pesqué). Longez la rue qui vous mène sur le haut du village d’Ilhet (quartier dit « la Vielle-Dessus). Vous arrivez devant une fontaine-abreuvoir récemment aménagée. Prenez la rue fortement descendante à votre gauche qui passe devant l’église paroissiale Notre-Dame-de-l’Assomption (annexe du prieuré de Sarrancolin, puisque Ilhet, Camous, Ardengost et Sarrancolin formaient une seule communauté jusqu’à la Révolution). L’édifice est composé de deux chapelles latérales, chacune dédiée à un saint (dont sainte Catherine, protectrice des radeliers). Arrivés en bas de la rue, passez sous la ligne de chemin de fer, et remarquez sur votre gauche, l’ancien moulin à eau du 1er quart du XIXe siècle. Il a conservé un remploi d’une fenêtre du XVIIe siècle. Vous êtes dans le quartier dit de Vielle-Debat. Traversez le pont qui enjambe le ruisseau de Barricave, et tournez à gauche pour admirer la maison avec une tour datée probablement du XVIe siècle.

Revenez sur vos pas, et partez sur votre gauche au niveau de la place. Suivez la rue qui passe au bas d’une petite place (place Monseigneur Rumeau) et se poursuit plus loin en piste. Cette piste vous mène à la chapelle Sainte-Anne, construite en 1900. Vous pourrez apercevoir des pieux, rive droite de la Neste, juste avant le départ de la piste, vestige de l’ancien port d’attache des radeaux, qui transportaient les blocs de marbres de la Carrière jusqu’à Bordeaux puis Paris. En poursuivant votre chemin, vous arrivez au barrage qui constitue la prise d’eau pour le canal de la Neste. Remarquez la passe à poissons sur la gauche. En deuxième plan, se trouve l’usine de Beyrède qui fabrique l’abrasif (corindon).

Faites demi-tour pour rejoindre le pont du ruisseau de Barricave. En face se trouve un monument aux morts dont la plaque est taillée dans du marbre dit « de Sarrancolin ». Sur la gauche du pont, une fontaine est également en marbre de Sarrancolin. La carrière se trouve sur le territoire d’Ilhet, au-dessus du village. Exploitée dès l’Antiquité, elle est devenue carrière du Roi sous Louis XIV (utilisation à Versailles notamment). Elle fut également utilisée au XIXe siècle par l’architecte Garnier (colonnes majestueuses de l’Opéra Garnier). Passez devant la fontaine, puis devant l’aire de jeux pour enfants. La route vous ramène au village de Sarrancolin, en traversant le pont.

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